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Le système universitaire de l’Allemagne

 

Le système universitaire de l'Allemagne

Fiche réalisée par Justine Martin


[(I.[* Cadre institutionnel des universités*])]

  • a) Cadre général: structure globale de l'ensemble de l'enseignement supérieur

En Allemagne, l'enseignement supérieur se structure autour de deux types d'institutions : les  universités (Universität) et les Fachhochschulen. Il y a en tout 120 universités et 185 Fachhochschulen. Il existe toutefois aussi un type d'institution non-universitaire présent dans huit Länder seulement qui assurent un enseignement en économie, sciences de l'ingénieur et sciences sociales. Les Berufsakademien forment à des métiers particuliers, en alternance.

  • b) Cadre légal: comment la loi organise-t-elle les universités?

La loi qui organise les universités allemandes a été revue en 1998 (Hochschulrahmengesetz, HRG) et a été récemment amendée (2005) afin de répondre aux exigences induites par la mise en place du processus de Bologne. La Loi a rappelé que les universités sont responsables de la conduite des recherches, de l'enseignement et de ses contenus, comme le stipule le §4 de la HRG. Elles sont financées essentiellement par l'Etat (§5) et les Länder qui disposent de compétences accrues en matière d'éducation. La gestion des universités est donc entièrement décentralisée. Les Länder possèdent ainsi notamment les pouvoirs de pilotage et de gestion des établissements d'enseignement supérieur. Ils gèrent le recrutement des enseignants. Chaque Land peut donc conférer plus ou moins d'autonomie à ses universités. Depuis 2005, l'Université de Darmstadt bénéficie ainsi d'un statut dérogatoire qui lui confère une autonomie plus importante, bien que le Land conserve un droit de regard sur les formations dispensées et demeure le principal financeur. Cette Université a la possibilité de recruter elle-même ses enseignants et ses étudiants sont sélectionnés.

[(II.[* L'accès aux universités*])]

  • a) Conditions d'admission à l'Université

obtention d'un diplôme, passage d'un examen?

L'article 116 de la Grundgesetzt stipule que tout ressortissant allemand peut s'inscrire dans l'établissement d'enseignement supérieur de son choix, à la condition qu'il possède les diplômes nécessaires. Cette disposition a été élargie aux ressortissants européens qui doivent toutefois faire la preuve de connaissances suffisantes dans la langue allemande. Les diplômes offrant la possibilité de s'inscrire à l'université sont de trois types. Il s'agit essentiellement du Hochschulreife obtenu à l'issue des années d'études au lycée (Gymnasium) et qui sanctionne un cursus général. Le Fachgebundene Hochschulreife ne permet à son détenteur que de s'inscrire dans certaines disciplines universitaires. Enfin, le Fachhochulreife, obtenu dans les Fachoberschulen permet de s'inscrire dans les Fachhoschulen. L'accès à certains cursus (pharmacie, médecine notamment) est toutefois limité du fait de l'existence d'un numerus clausus, mis en place à partir de 1972. De plus, certaines universités (comme celle de Darmstadt, mentionnée plus haut, mais encore dans un futur proche, celle de Munich) bénéficient du droit de sélectionner leurs étudiants. Cependant la règle générale demeure l'

  • b) Frais d'inscriptions et de scolarité

Les étudiants allemands qui s'inscrivent en premier cycle n'ont pas de frais de scolarité ni droits examens à s'acquitter. Ils ne payaient en général qu'une Studentenschaftsbeitrag, c'est-à-dire une cotisation obligatoire pour pouvoir profiter des avantages liés au statut d'étudiant. Cette situation a évolué : depuis le 26 janvier 2005, la Cour fédérale a statué que le gouvernement fédéral n'aurait plus la possibilité d'interdire les frais de scolarité. En moyenne, ces derniers s'élèvent dorénavant à environ 500 euros et sont fixés par les Länder. Depuis 1997, des frais d'inscription supplémentaires peuvent aussi être demandés aux étudiants qui ne finissent pas leur cursus en des temps raisonnables.

  • c) Aides aux étudiants

Il existe différentes aides aux étudiants : les bourses et les prêts à taux zéro. Leur attribution se fait sur critères sociaux selon les règles établies par la Bundesausbildungsföderunggesetz. La durée d'obtention des bourses varie selon le type d'études envisagées par l'étudiant et leur montant ne dépasse en général pas les 570 euros. Les bourses sont versées mensuellement, y compris durant les vacances scolaires. Chaque année elles bénéficient à environ 750 000 étudiants. Les parents de ces derniers ont en outre des avantages fiscaux comme des déductions d'impôts et ont droit aux allocations familiales jusqu'aux 27 ans de leur enfant étudiant.

[(III. [*L'organisation des études*] )]

  • a) Les types de formations

Les universités allemandes ne prodiguent qu'un seul type de formation. Le premier diplôme s'obtient en trois ans (bachelor) et constitue la première voie de sortie pour les étudiants vers le marché du travail. Il est, en soi, professionnalisant dans la mesure où tous les diplômes sont berufsqualifizierend, c'est-à-dire que la formation est profilée en vue d'un métier. En réalité, l'Allemagne a, depuis la fin des années 1970, entamé une profonde réflexion concernant les débouchés des études universitaires, l'emploi dans l'administration ne suffisant plus à enrayer la montée du chômage parmi les jeunes diplômés.
L'Allemagne a été l'un des premiers pays d'Europe à s'engager sur la voie de la réforme LMD (1998). Le 5ème amendement de la HRG (2002) a fait des cursus en deux cycles (licence-master) une norme pour les universités. D'ici à 2010, l'ensemble de ces dernières devra donc avoir modifié ses cursus. Les Länder ont à charge d'appliquer cette recommandation fédérale en modifiant la législation des établissements d'enseignement supérieur dont ils sont responsables. Cette réforme change en profondeur la tradition académique allemande. Alors qu'il fallait auparavant quatre semestres d'études pour pouvoir prétendre au Grundstudium, le premier diplôme sanctionnant des études universitaires intervient dorénavant après six semestres d'enseignement. Le Master qui est obtenu à l'issue de dix semestres remplace le Hauptstudium. Enfin, le Doctorat est la dernière étape du cursus.

[(IV.[*La recherche*] )]

  • a) Les différents organismes de recherche:

La recherche en Allemagne n'est pas structurée de la même façon qu'en France. Il n'y a pas d'équivalent au CNRS. La recherche est fortement décentralisée : les Länder sont en effet responsables des universités mais aussi des autres organismes de recherche extra-universitaires comme les instituts et les fondations. Il existe ainsi deux types d'organismes de recherche :

  • Les universités dont les projets de recherche sont financés par le biais d'une agence de moyens fédérale, la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG).
  • Les organismes extra-universitaires, regroupés en associations qui touchent et redistribuent les fonds versés par la Fédération, les Länder et l'industrie.

Les quatre principaux organismes de recherche sont la Max-Planck Gesellschaft ou Société Max Planck (MPG), la Fraunhofer Gesellschaft ou Société Fraunhofer (FhG), la Hermann von-Helmholtz-Gemeinschaft deutscher Forschungszentren ou Communauté des centres des recherche allemands et la Gottfried-Wilhelm-Leibniz-Gesellschaft ou Communauté des sciences Gottfried Wilhelm Leibniz (WGL).
Il existe en outre sept académies des sciences, financées par les Länder et regroupées au sein de l'Union des Académies allemandes de la science : la Bayrische Akademie der Wissenschaften

  • Académie bavaroise des sciences, la Berlin-Brandenburgische – Akademie der Wissenschaften
  • Académie des sciences de Berlin-Brandenbourg, l'Akademie der Wissenschaften zu Göttingen
  • Académie des sciences de Göttingen, Heidelberger – – – – – Akademie der Wissenschaften
  • Académie des sciences de Heidelberg, la Nordrhein-Westfälische Akademie der Wissenschaften
  • Académie des sciences de Rhénanie du Nord / Westphalie, l'Akademie der Wissenschaften und der Literatur Mainz
  • Académie des sciences et de la littérature de Mayence et la Sächsische Akademie der Wissenschaften zu Leipzig
  • Académie saxonne des sciences de Leipzig.

La coordination des différents organismes de recherche se fait via le Wissenschaftsrat qui conseille l'Etat fédéral et les Länder. Les priorités en matière de recherche sont fixées par le Ministère fédéral de l'éducation et de la recherche (Bundesministerium für Bildung und Forschung).

  • b) Financement de la recherche:

La Loi fondamentale de 1969 (articles 30, 91A et 91B) répartit le financement des établissements de recherche entre les Länder et l'Etat. Les Länder financent la construction d'établissements d'enseignement supérieur, acquièrent les équipements de recherche, avec le concours de la Fédération. En 2004, les dépenses intérieures brutes de recherche et développement s'élevaient à 58 687,6 millions de $, soit 2,49 % du PIB (France : 39 740,3, soit 2,16 % du PIB). En 2004, la recherche était essentiellement financée à hauteur de 30% par le secteur public, à 67% par le secteur privé, (le reste du financement provenant d'autres sources publiques et de fonds étrangers – chiffres OCDE).

  • c) Le classement

L'Allemagne se situe aujourd'hui au 3ème rang mondial en matière de recherche et est le 2ème site de recherche dans le monde, après les Etats-Unis (données CNRS). Près de 10 % des prix Nobel ont été attribués à des Allemands et l'Allemagne devance nettement les autres pays européens en matière de dépôts de brevets. L'Allemagne possède 5 universités parmi les 100 premières universités du classement de Shanghai.
La première université allemande est celle de Munich, en 53e position.

Sites à consulter :


La conférence des recteurs d'université

Le Conseil scientifique

Le ministère de l'éducation et de la recherche

Dossier complet sur l'enseignement supérieur en Allemagne.

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