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Entretien avec Marie-Madeleine Martinet, Professeur d’Anglais à l’Université Paris-Sorbonne

 

Enquête préparatoire à la journée d'Études II du 25 avril 2007

« Les formations universitaires face aux exigences de la professionnalisation. Savoir et employabilité »

Compte-rendu de l'entretien avec Marie-Madeleine Martinet (Paris IV)

Présentation de Marie-Madeleine Martinet

Mme Martinet, Professeur d'Anglais à l'Université Paris-Sorbonne, Paris IV.

Directrice de l'École Doctorale Civilisations, Cultures, Littératures et Sociétés.

Responsable du master LLCE / LEA

1. La professionnalisation des étudiants en humanités est-elle un problème, et notamment un  problème contenant ici une dimension de spécificité  ?

Les maquettes des diplômes exigent que l'Université y intègre une réflexion sur les débouchés professionnels. Mais les enseignants voient souvent ce point comme une exigence différente de ce que requiert la « cohérence disciplinaire ». De ce point de vue, il serait nécessaire d'associer une préoccupation de cohérence intellectuelle à celle des débouchés.

2. La professionnalisation est-elle pour vous un devoir de l'Université ? Ne s'agit-il que d'une exigence périphérique ? L'objectif de professionnalisation est-il externe ou interne aux formations ?

Il n'y a pas à dissocier les exigences de formation et les exigences de professionnalisation, mais les deux peuvent se rencontrer. Il apparaît, à cet égard, que les compétences acquises ne doivent pas être envisagées uniquement en direction des fonctions que les étudiants auront dans leur premier poste.  Les étudiants ont toute leur carrière devant eux. Par conséquent, les formations ne doivent pas uniquement viser les débouchés immédiats mais se penser à « plus long terme », en fonction de l'augmentation des responsabilités professionnelles.

3. Les formations dispensées par votre UFR prennent-elles en compte les exigences du marché de l'emploi dans leurs définitions ? Ce discours est-il tenu par l'institution elle-même ou est-il assumé de façon autonome par les enseignants, en fonction de la perception particulière des enseignants ?

Il convient de distinguer en fonction des niveaux d'étude. Au cours de la Licence, les formations à la professionnalisation sont assurées par l'Université dans le cadre des ateliers du SCUIO, ou encore des journées qu'il peut organiser sur les débouchés ou pour mettre en contact les responsables du monde professionnel et les étudiants. Aux niveaux Master et Doctorat, l'École Doctorale a des activités nombreuses. Par exemple les activités organisées dans le cadre du « nouveau chapitre de la thèse », qui est un mémoire qu'expose un nouveau docteur pour expliquer aux doctorants en cours comment la thèse lui a permis d'acquérir de compétences utiles au-delà  de la spécialité (résolution de problèmes complexes, recherche documentaire, conduite d'un projet ou encore contacts internationaux). L'École Doctorale organise également des formations avec l'APEC (Agence Pour l'Emploi des Cadres), ou encore des « doctoriales », journées dans lesquelles interviennent des acteurs du monde professionnel. Il faut également insister sur l'importance de la pluridisciplinarité (le Master couvre 6 UFR) qui permet aux étudiants de découvrir les questions de professionnalisation dans d'autres disciplines apparentées.

4. Existe-t-il, au sein de votre Université et pour compléter le fonctionnement du SCUIO, un bureau spécialisé dans l'orientation professionnelle des étudiants en humanités ? Sinon, souhaiteriez-vous l'existence d'un tel bureau, et sous quelle forme ?

Un tel bureau n'existe pas, mais il y a des associations comme l'Andès (docteurs ès sciences, comprenant les humanités). Mais peut-être une centralisation des informations serait-elle souhaitable, pas nécessairement sous la forme d'une structure administrative supplémentaire mais sous la forme d'un espace réservé aux possibilités de contact sur cette question.

5. Que penseriez-vous d'un bureau qui serait un passage obligé des étudiants, afin de susciter leur réflexion sur la professionnalisation en amont de la professionnalisation proprement dite ? Par exemple un bureau qui centraliserait les formations et les profils ?

La question de l'obligation à l'intérieur des cursus est effectivement importante. Mais comment peut-on insérer la préoccupation à l'intérieur des cursus ? Nous retrouvons ici le problème des volumes horaires des cursus et de la répartition de ces volumes horaires en fonction des enseignements. Insérer des enseignements de professionnalisation risque de se heurter à la résistance des enseignants puisque cela risque d'entraîner une réduction proportionnelle du volume horaire des enseignements des disciplines. Nous pourrions alors nous inspirer des solutions trouvées pour la mise en place de la formation à la recherche documentaire. Avec le LMD, nous nous sommes efforcés de régler le problème des volumes horaires en articulant le nouvel enseignement aux programmes déjà existants. De même pour la professionnalisation, il faudrait mettre en rapport cette formation avec le contenu  des cursus, pour qu'elle ne diminue pas le contenu universitaire des cursus.

6. Est-ce qu'un tel bureau permettrait, selon vous, de développer la réflexion sur les trajectoires ?

Cela dépend des niveaux, mais pourrait se faire au moment du choix des options par les étudiants. Par exemple en anglais, il serait utile au moment du choix des options d'avoir des détails sur le type de débouchés associés.

7. Votre Université collabore-t-elle elle-même ou vous laisse-t-elle la liberté de collaborer avec les acteurs du monde professionnel pour mieux penser l'articulation entre les formations et les débouchés (sous la forme de journée de rencontres, de facilités accordées aux stages pratiques, de lieux réservés dans l'Université à la communication des offres d'emploi et à l'information sur le fonctionnement des marchés, etc.) ? Que pensez-vous de tels dispositifs et quelle importance leur accordez-vous ?

Il ne s'agit pas tant d'un problème de structure ou d'organisation de l'institution. Au-delà de la structure, il y a le problème de la façon dont les collègues et dont les étudiants perçoivent la chose. D'où la nécessité d'un volontariat sur la base duquel s'investir dans ce type de projets, et de se fonder sur les expériences faites pour faire accepter la modification des formations.

8. Estimez-vous qu'une partie des questions soulevées, dans les humanités, par la professionnalisation des étudiants, est due aux contenus enseignés ? Concevez-vous l'amélioration de la professionnalisation des étudiants sous la forme de l'insertion de plus de stages par exemple ?

La question des stages a fait l'objet d'un arrêté au début de l'année universitaire, arrêté qui distingue les stages obligatoires des stages facultatifs. Comme facultatifs, ils ne font plus l'objet de conventions de même type, ce qui marque une forme de recul parce que l'université ne les traite plus comme tels.

9. Est-ce dommageable à votre sens ? Pensez-vous que le stage soit efficace ?

Outre le fait que l'arrêté évite les abus, la pratique actuelle officialise les stages et est donc très utile. Mais il serait souhaitable que la possibilité de stages soit offerte dans un plus grand nombre de disciplines. L'université doit donc s'en préoccuper.

10. Pensez-vous que la multiplication des masters professionnels, ou aussi ( ou plutôt ? ) sous la forme d'une transformation des masters de recherche eux-mêmes ? Comment envisagez-vous cette dernière ?

Avant le LMD, les deux types de master étaient dissociés. Ils sont à présent dans une même structure depuis deux ans. Il y a donc rapprochement et il faut attendre les évaluations à mi-parcours. Mais il me semble qu'il faudrait développer en plus des échanges d'expériences. Les masters professionnels peuvent apporter une expérience des relations avec le monde professionnel pour insérer des formations spécifiques dans les master de recherche. Les masters de recherche peuvent apporter des compétences concernant les techniques de recherche utiles dans le monde professionnel. Donc il faudrait viser à des enseignements communs ou des lieux d'échanges d'expériences qui confirmeraient la direction prise. Les relations entre les étudiants issus des deux types de master se passent très bien : il y a une grande complémentarité et il serait possible d'envisager des projets communs.

11. Avez-vous une idée précise du pourcentage moyen de réussite des étudiants aux différents niveaux de leur formation ?

Nous disposons des enquêtes des écoles doctorales sur les débouchés de  leurs docteurs récents, qui sont nécessaires pour obtenir les accréditations. Mais concernant les masters, nous sommes en recul car avant les master II étaient rattachés aux Écoles Doctorales. Depuis que les master II en ont été séparés, nous ne disposons pas d'enquête sur les débouchés des master.

Concernant les docteurs, nous avons dans notre ED seulement 2 docteurs (sur 43 soutenances) qui sont sans emploi : soit 5%, beaucoup moins que les chiffres habituellement donnés pour les Sciences Humaines.

12. Qui sont les employeurs principaux de ces étudiants ?

L'Université et les organismes de recherche (2/3), le dernier tiers se répartissant entre l'enseignement secondaire et le secteur privé, principalement le secteur de l'édition et des organismes à l'étranger.

13. Avez-vous une idée de ce que deviennent ceux qui s'arrêtent avant la fin de leurs formations ?

C'est difficile à évaluer car nous ne disposons pas d'enquêtes des UFR. Nous en avons une idée par les informations indirectement transmises par les enseignants. Les secteurs de la traduction ou de l'édition semblent fournir les débouchés principaux mais nos filières ont été redéfinies récemment, et il est donc difficile d'avoir une claire visibilité sur les perspectives de professionnalisation.

Toutefois, il semble que si le débouché vers l'enseignement est présenté comme le principal, les étudiants trouvent des débouchés dans d'autres métiers.

14. Qu'est-ce qui, selon vous, permettrait d'améliorer la professionnalisation de vos étudiants (stages, visibilité des diplômes, amélioration de l'articulation avec le monde professionnel, modifications dans les contenus enseignés, ou dans les méthodes d'enseignement, etc.) ?

L'amélioration des contacts évidemment, mais également le soutien administratif aux stages. Il serait également possible d'insister sur les compétences transférables : les étudiants ne se rendent pas compte des compétences qu'ils ont acquises. Il serait possible de leur en faire prendre conscience via des entretiens particuliers.

15. Que pensez-vous, dans cette perspective, des initiatives comme celles consistant à mettre en place des modules de professionnalisation ?

Cela serait très utile et correspondrait au type de préoccupations que j'envisageais. Cette initiative pourrait se rapprocher de ce que nous avons mis en place dans l'enseignement de « langue, outils, méthodes », qui insiste sur la façon dont les étudiants peuvent utiliser les technologies de l'information dans leurs disciplines.

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