Responsable : Alain Renaut | |
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Membres réguliers : Marie-Pauline Chartron (violences de genre dans les conflits) | Membres associés : Ernest Monda (Université de Yaoundé) |
Membres post-doctorants : | Doctorants et étudiants : |
Présentation
Les diverses formes de la violence et de la conflictualité extrêmes (celles des massacres et viols de masse, des génocides, du terrorisme contemporain) interfèrent de toute évidence entre elles, comme elles font intersection aussi, bien souvent, avec des trajectoires d’appauvrissement. On sait aujourd’hui que, parmi les conflits prévisibles du XXIe siècle, certains ne manqueront pas de pouvoir être déchiffrés comme des « guerres climatiques ». Ils seront suscités souvent par des migrations de populations dont les conditions de vie auront encore été appauvries ou aggravées par le dérèglement du système des climats, qui désertifie de nombreux territoires ou menace d’en submerger d’autres. Ainsi commence-t-on à mettre couramment en relations, devant la montée de telles conflictualités, les violences extrêmes, génocidaires ou non, et les détériorations de l’environnement conduisant à ce que les géographes appellent des « écocides ». Le tout sur fond de poussées de paupérisation et de précarisation de l’existence collective au fil desquelles des inégalités déjà injustes se radicalisent, s’hyperbolisent, se trouvent portées à l’extrême. Ce phénomène de l’extrémisation d’inégalités est alors aussi bien produit par ces violences qu’il joue lui-même un rôle dans le déclenchement de certaines d’entre elles, par exemple contre une communauté supposée, à tort ou à raison, injustement favorisée par l’histoire. C’est cette double articulation réciproque qu’il s’agit aujourd’hui de déchiffrer dans la dynamique qui caractérise des processus à l’œuvre, sous des formes différentes, aussi bien dans divers secteurs des conditions de vie des individus que dans celle des groupes.
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