Responsable : Geoffroy Lauvau | |
---|---|
Membres réguliers : Michel Bourban (Université de Lausanne) ; Pierre André | Membres associés : |
Membres post-doctorants : | Doctorants et étudiants : |
Présentation
Les questions d’éthique et de politique climatiques sont également souvent désignée sous la forme du problème de la « justice climatique ». Cette formule n’est pas en elle-même évidente, ne serait-ce que parce qu’elle sous-entend une rupture par rapport à la préoccupation environnementaliste qui a polarisé initialement le questionnement sur le rapport de l’homme à la nature, mais elle révèle la façon dont se croisent le raisonnement éthique sur les devoirs qui incombent aux hommes lorsqu’ils sont confrontés aux désastres liés aux catastrophes naturelles, et la considération politique enjoignant d’agir afin de gérer au mieux les contraintes écologiques de l’existence humaine. La « justice climatique » signifie en effet implicitement que le paradigme de la réflexion philosophique à ce sujet doit être intégré au cœur d’une problématique de la justice sociale et globale se justifiant parce que l’homme est responsable du changement climatique, et que cette responsabilité est à l’origine d’inégalités injustes dans la distribution et la disposition des conditions naturelles nécessaires au développement de la vie humaine. Dès lors, évoquer la question de la justice climatique revient à se demander comment évaluer cette responsabilité humaine, et particulièrement la responsabilité des pays du Nord à l’égard des pays du Sud, et que faire pour corriger les situations les plus injustes, que ce soit sous la forme de politiques de réduction des impacts anthropiques sur le climat, de stratégies d’adaptation ou encore de politiques de compensation.